D’après cette étude les garçons chanteraient mieux.. en présence de filles !

Pascal Durand

Garçon chant

Un étonnant rapprochement avec le monde animal vient d’être mis en lumière par une étude danoise tout à fait sérieuse : les garçons d’une chorale chantent mieux lorsqu’il y a des filles dans le public. Cette révélation est le fruit des recherches menées par l’Université d’Aarhus, où les scientifiques ont observé que, telles les grenouilles ou les grillons lorsqu’ils sont en présence de femelles, les jeunes chanteurs modifient leur voix de manière significative.

Une étude base sur la chorale

L’étude s’est penchée sur le chœur de garçons de l’église Saint-Thomas de Leipzig, autrefois dirigé par le célèbre Jean-Sébastien Bach au 18ème siècle. Il semblerait que cette « performance améliorée » soit particulièrement marquée chez les membres plus âgés du chœur, qui amplifient leur présence acoustique d’une manière décrite comme plus brillante et séduisante lorsque des jeunes filles assistent au spectacle.

Peter Keller, le neuroscientifique à la tête de cette étude, a commenté que le chant choral est une forme de communication sociale qui sert non seulement à unir un groupe mais aussi, semble-t-il, à entrer en compétition pour attirer l’attention du sexe opposé.

Pour arriver à ces conclusions, l’équipe a soumis à 2247 auditeurs, hommes et femmes confondus, des extraits d’enregistrements des prestations du chœur, avec et sans public féminin. Les résultats étaient clairs : non seulement la majorité a perçu une différence, mais les auditrices elles-mêmes ont exprimé une préférence pour les performances réalisées en présence de spectatrices.

Un effet indirect ?

Il est intéressant de noter que même si les jeunes chanteurs admettent chanter mieux devant un public féminin, ils nient avoir intentionnellement cherché à captiver l’attention des filles. Cette étude, publiée par la Royal Society, propose donc que le chant choral chez les jeunes hommes pourrait être une plateforme pour la cohésion de groupe autant qu’une arène subtile de séduction.

Ces découvertes apportent un nouvel éclairage sur les motivations potentielles derrière les performances artistiques, tout en suggérant que même les activités collectives les plus innocentes pourraient avoir des dimensions compétitives et sociales bien plus complexes qu’il n’y paraît.

Laisser un commentaire

13 + = 17